Pages

jeudi 7 août 2014

Chronique affligeante du machisme ordurier


"Alors comment ça va? Tu racontes?" me demande-t-on. Moi qui suis d'ordinaire si prolixe à raconter ma foodlife dans les détails ici ou sur les réseaux, le fait est que je n'ai ni le temps... ni l'envie de partager cette expérience. Ce que je vis en ce moment avec Laëtitia et Thomas est intense, sachez-le, mais je préfère attendre d'avoir plus de recul pour en parler. Cela étant, je vais quand même relater une anecdote triste que je ne considère en aucun cas comme une agression sexuelle.

Todo va bien, ne vous en faites pas.






Nuit du 6 au 7 août 2014, quelque part dans le métro à Paris, entre 00:45 et 00:55

Instinct de survie en milieu urbain, dès que je suis montée j'ai balisé le wagon : 3 ou 4 nanas et une dizaine de mecs dont quelques uns en groupe susceptibles de défendre des demoiselles en détresse... J'ai rapidement repéré le lascar. Assis sur un strapontin face à une nana, j'ai tout de suite profilé le gars : le regard lubrique, mi-clos, et le rictus figé de biais et vicelard. Un instant, j'ai plaint cette fille, proie d'une espèce désolante de prédateurs exhibitionnistes comme il y en a de plus en plus dans le métro parisien aujourd'hui. A cette heure-là on a (presque) tous qu'une seule envie : rentrer a casa tranquillement, décompresser tant que faire ce peut d'une dure journée de travail. Pas de chance pour elle, ce connard s'amusait à la dévisager avec toutes les pensées poisseuses de la misère sexuelle du monde dans les yeux.

Puis elle est descendue. Il s'est levé rapidement pour s'installer dans le carré où j'étais bien calée dans mon coin, absorbée par ce putain de signal impossible à choper ¿ysépassékoisurfessesdebouc? J'ai rapidement lever les yeux pour le fixer droit dans les yeux : toi mon coco si tu m'embrouilles tu vas voir de quel bois je me chauffe.



Bien sûr ça n'a pas raté : il a commencé à se malaxer l'entrejambes.



J'ai attendu quelques secondes pour être sûre...

Puis je me suis mise à gueuler :

- Non mais vous croyez quoi? Que j'ai pas vu votre manège?!

Son regard s'est réveillé.

- Mais moi? Quoi? Je n'ai rien fait?

- Non mais bien sûr! Vous me prenez pour qui?

Il a insisté, il s'est transformé en gamin pris la main dans le sac essayant d'attendrir sa mère avec un regard innocent.

- Mais quoi? Je n'ai rien fait!

- Oh ça va hein! Vous croyez que je n'ai pas compris votre manège?!

Un grand black s'est retourné et s'est levé.

- Tout va bien Mademoiselle?

Je me suis levée. J'ai haussé les épaules.

- Espèce de connard! j'ai lancé au taré. Non ça va merci, je pense que je peux gérer... ai-je répondu à mon potentiel sauveur.

Je suis allée m'asseoir dans un carré face à une nana même pas perturbée par l'incident...

En fait, je sais c'est idiot, basique, pragmatique blabla mais je suis La Francesa ;-), j'étais surtout vexée de devoir changer de place. BORDEL j'ai payé mon billet comme (presque) tout le monde, j'ai donc le droit de voyager comme tout le monde, homme, femmes, enfants, bi, trans, asexué lo que sea.

A plus de 40 balais, j'en ai vu des vertes et des pas dures mûres, mais ce soir, c'était juste irréel. La madre que te pario connard, elle t'a jamais appris que nous les femmes on n'est pas des objets inanimés, toujours enthousiastes devant un zgeg, absolument ravies et naturellement consentantes.

Il est descendu la station d'après à Miromesnil. J'ai vérifié qu'il ne montait pas dans le wagon suivant. Avec ces freaks il vaut mieux être prudente... s'il lui venait l'idée de me suivre?

Il est 2:09, j'écris çà à chaud. Je ne suis même pas énervée, même pas tremblotante comme dans une retombée soudaine d'adrénaline suite à un incident. J'avais juste envie de raconter cette anecdote qui relève du sexisme ordinaire... et ordurier.

Donc le mec ça ne le dérange pas de se séguer devant une nana en public, SURTOUT, sans lui demander son avis. Ce geste portait manifestement atteinte à mon intégrité. Pas de "femme" mais tout simplement d'être humain.

La règle d'or en la matière c'est que ça doit se passer entre adultes CONSENTANTS!

Un moment je me suis demandée quelles étaient les options pour dénoncer ce pauvre type immédiatement. Tirer sur cette maudite manette rouge et faire chier tout le monde à cette heure" indue" (sic)... Descendre et lui courir après en ameutant tout le monde... au risque de passer pour la folle de service? Il a dû disparaître dans un couloir, à la recherche d'une autre proie. Je doute que mon coup de sang servira... pour une autre victime.

Et surtout... mais pourquoi la muchacha d'avant n'a pas poussé sa gueulante comme moi?

BORDEL LES FILLES REAGISSEZ!

Prendre le métro ou marcher dans la rue SEULE passé minuit ne doit en aucun cas signifier ATTENTION DANGER D'AGRESSION. La liberté de circulation est un droit inaliénable. A 00:45 comme à 16:10. Qu'il s'agisse d'un enfoiré qui joue à frotti-frotta contre tes fesses aux heures de pointes ou d'un sin cojones comme ce soir, c'est simplement PAS ADMISSIBLE.

Si cette gueulante m'a en quelques sortes soulagée, je reste surtout contrariée : comment cela est-il possible qu'un homme s'imagine qu'il peut agir ainsi sans être inquiété?











5 commentaires:

  1. Cheee, mujer! je compatis, c'est carrément glauque, rassure-toi (ou pas) "la mère des cons est toujours enceinte"! mais il faut dire qu'il faudrait que tout le monde réagisse et pas seulement les filles!

    RépondreSupprimer
  2. Je suis fan ! j'ai bien ri. Merci pour cet instant. Pareil, je n'arriverai jamais à comprendre ce genre de comportement, ça me dépasse.

    RépondreSupprimer
  3. Je note que quelqu'un vous a proposé de vous aider mais que vous avez refusé!
    comment voulez vous que certains se proposent par la suite?
    Nulle votre réaction!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'aide c'est aussi quelque chose à quoi l'on consent ou pas...
      Si je prose à qq'1 de l'aider il/elle a AUSSI lez droit de dire NON.
      Ca suffit le rapport de force BORDEL !

      Supprimer
  4. Bonjour les gars, contactez deadlyhacker01@gmail.com ou WhatsApp: +1 3478577580 si vous avez besoin d'embaucher un vrai pirate pour surveiller le téléphone portable de votre conjoint à distance.

    RépondreSupprimer

Allez-y mettez votre grain de sel, ça m'intéresse